Débat sur la situation actuelle du pays
Avec Patricia Willson, citoyenne argentine engagée
Décembre 2001, Buenos Aires. La foule se presse sur la place de mai. L’Argentine, qui un jour, a fait partie d’une des plus florissantes économies du monde, est en banqueroute. Le gouvernement démissionne et le président, Fernando de la Rua, quitte la Casa Rosada [le siège du pouvoir exécutif argentin, à Buenos Aires] en hélicoptère, sous les cris « que se vayan todos » (qu’ils s’en aillent tous), provoquant ainsi de violents conflits avec la police, suscitant des saccages de banques, des pillages de supermarchés.
L’explosion sociale de 2001 a marqué la fin du modèle néo-libéral, qui, ces 10 dernières années a causé la mort de 35 personnes, victimes de la police et des milices privées des banques, déclenché 30 000 « dommages collatéraux » (des personnes qui se sont suicidées ou qui ont souffert de problèmes cardiaques et accidents vasculaires-cérébraux) et plongé 20 millions de personnes dans la pauvreté (c’est-à-dire plus de la moitié de la population argentine).
Une dizaine d’années plus tard, le réalisateur grec Yorgos Avgeropoulos, qui a travaillé en Argentine pendant la crise, y retourne pour procéder à une nouvelle autopsie de l’économie du pays et de sa situation sociale et politique.
Attac Liège
Documents annexes :